Les entreprises de sécurité face aux défis de l'emploi

20 janv. 2025

Le secteur est marqué par des craintes légitimes face aux difficultés de recrutement, de formation et de fidélisation des agents

Yellow Flower
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Les entreprises de sécurité face aux défis de l'emploi

20 janv. 2025

Le secteur est marqué par des craintes légitimes face aux difficultés de recrutement, de formation et de fidélisation des agents

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Dans un contexte où la sécurité est devenue un enjeu national, le secteur est confronté à des défis majeurs en matière d'emploi, qui menacent sa capacité à répondre efficacement à la demande. Quels sont ces défis et comment les entreprises peuvent-elles y faire face ?

Malgré une demande croissante, notamment pour des événements majeurs comme les Jeux Olympiques de Paris 2024, les entreprises peinent à recruter et à fidéliser leurs agents. Cette situation met en péril non seulement la sécurité des événements, mais aussi la pérennité du secteur tout entier.

Une pénurie structurelle de talents

Le secteur de la sécurité privée souffre d’une pénurie chronique de main-d’œuvre, estimée à environ 20 000 agents. Cette situation est exacerbée par des conditions de travail difficiles et une rémunération peu compétitive qui se justifient par des prix tirés vers le bas par des acteurs peu scrupuleux qui ne respectent pas leurs obligations sociales en ayant recours à du personnel non qualifié et non déclaré.

Un défit d'attractivité et de fidélisation

Le principal problème auquel les entreprises de sécurité sont confrontées est une pénurie massive de main-d’œuvre. Cette tension s’explique en grande partie par des conditions de travail particulièrement pénibles : vacations nocturnes ou durant les week-ends, horaires décalés, exposition aux agressions verbales ou physiques, sans reconnaissance institutionnelle ou sociale significative. Le taux de rotation annuel est estimé entre 25 et 40 % selon les entreprises, ce qui empêche toute stabilité des équipes et pèse lourdement sur les budgets de formation.

La rémunération est également un facteur dissuasif. Le salaire de base d’un agent de sécurité reste souvent proche du SMIC, avec une moyenne constatée de 1 716 euros brut par mois en 2023, d’après les chiffres publiés par les représentants du secteur. Bien que des augmentations aient été négociées (+7,5 % en 2022), ces dernières restent insuffisantes pour rendre la profession compétitive face à d’autres secteurs peu qualifiés mais mieux rémunérés, comme la logistique ou le bâtiment.

Une pression économique sur les entreprises

Le secteur est ultra-concurrentiel, avec des marges très faibles — souvent inférieures à 10 % d’après les données 2023 du secteur. Les entreprises se livrent une guerre des prix, tirant les devis au plus bas pour remporter les marchés, y compris ceux des collectivités publiques. Ce dumping tarifaire se répercute sur les salaires, sur les moyens accordés à la formation et sur les perspectives d’investissement à long terme.

Des solutions concrètes peuvent être mises en œuvre. Il est urgent de simplifier les procédures administratives, notamment via une accélération numérique des traitements au CNAPS. L’État doit également revoir ses politiques d’achat en sécurité privée : arrêter de privilégier systématiquement les offres les moins-disantes, intégrer des critères sociaux et qualitatifs dans les appels d’offres publics. Du côté des contrats privés, il est impératif que le secteur soit solidaire et s'organise pour lutter contre le dumping tarifaire et protéger les marges des entreprises de sécurité privée. Cette lutte peut se faire à la fois par la signature d'accord de branche qui instaure des tarifs minimums à l'échelle nationale avec la prise en compte des spécificités locales pour adapter les prix planchers. Il peut être également utile d'intégrer des dispositions dans le code déontologie en matière de dumping tarifaire pour s'assurer de l'effectivité des prix planchers et tirer la profession vers des profits plus importants qui auront des impacts positifs à la fois sur la situation personnelle des agents mais aussi du niveau de qualité des prestations offertes aux clients.

Dans un contexte où la sécurité est devenue un enjeu national, le secteur est confronté à des défis majeurs en matière d'emploi, qui menacent sa capacité à répondre efficacement à la demande. Quels sont ces défis et comment les entreprises peuvent-elles y faire face ?

Malgré une demande croissante, notamment pour des événements majeurs comme les Jeux Olympiques de Paris 2024, les entreprises peinent à recruter et à fidéliser leurs agents. Cette situation met en péril non seulement la sécurité des événements, mais aussi la pérennité du secteur tout entier.

Une pénurie structurelle de talents

Le secteur de la sécurité privée souffre d’une pénurie chronique de main-d’œuvre, estimée à environ 20 000 agents. Cette situation est exacerbée par des conditions de travail difficiles et une rémunération peu compétitive qui se justifient par des prix tirés vers le bas par des acteurs peu scrupuleux qui ne respectent pas leurs obligations sociales en ayant recours à du personnel non qualifié et non déclaré.

Un défit d'attractivité et de fidélisation

Le principal problème auquel les entreprises de sécurité sont confrontées est une pénurie massive de main-d’œuvre. Cette tension s’explique en grande partie par des conditions de travail particulièrement pénibles : vacations nocturnes ou durant les week-ends, horaires décalés, exposition aux agressions verbales ou physiques, sans reconnaissance institutionnelle ou sociale significative. Le taux de rotation annuel est estimé entre 25 et 40 % selon les entreprises, ce qui empêche toute stabilité des équipes et pèse lourdement sur les budgets de formation.

La rémunération est également un facteur dissuasif. Le salaire de base d’un agent de sécurité reste souvent proche du SMIC, avec une moyenne constatée de 1 716 euros brut par mois en 2023, d’après les chiffres publiés par les représentants du secteur. Bien que des augmentations aient été négociées (+7,5 % en 2022), ces dernières restent insuffisantes pour rendre la profession compétitive face à d’autres secteurs peu qualifiés mais mieux rémunérés, comme la logistique ou le bâtiment.

Une pression économique sur les entreprises

Le secteur est ultra-concurrentiel, avec des marges très faibles — souvent inférieures à 10 % d’après les données 2023 du secteur. Les entreprises se livrent une guerre des prix, tirant les devis au plus bas pour remporter les marchés, y compris ceux des collectivités publiques. Ce dumping tarifaire se répercute sur les salaires, sur les moyens accordés à la formation et sur les perspectives d’investissement à long terme.

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Faisons de votre projet une réalité

Nos chargés de clientèle sont à votre disposition pour vous apporter des réponses ou vous diriger pour tous vos projets

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Yacine Bekkouche

Président

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